Les contrôles de capitaux et l'instabilité économique en Grèce pèsent sur les entreprises, au point que près d'un quart envisageraient d'installer leur siège à l'étranger, selon un sondage diffusé lundi par l'association Endeavor.

Sur un échantillon de 300 sociétés interrogées entre le 13 et le 17 juillet, soit après deux semaines environ de restrictions financières, 23% réfléchiraient à «transférer leur siège à l'étranger pour des raisons de sécurité, de trésorerie et de stabilité», rapporte cette ONG spécialisée dans le conseil à la création et au développement d'entreprises de pointe.

Au total 69% des entreprises interrogées disent avoir subi une baisse «significative» de leur chiffre d'affaires en raison des contrôles de capitaux en vigueur depuis le 29 juin, qui empêchent quasiment tout transfert d'argent à l'étranger.

45% des entreprises ont dû reporter des paiements à leurs fournisseurs, tandis que 11% ont réduit voire cessé leur production en raison de pénuries de matières premières.

Les entreprises ne sont guère optimistes pour les mois à venir, alors que la Grèce et ses partenaires négocient encore sur une nouvelle aide internationale.

70% d'entre elles estiment que les contrôles de capitaux resteront en place plus de quatre mois, et 44% plus de 10 mois.

Les sociétés interrogées craignent également des ponctions des dépôts bancaires, semblables à ce qui a eu lieu à Chypre. Elles sont par exemple 46% à verser des avances sur salaire, de manière à limiter leurs réserves d'argent.

80% des entreprises interrogées estiment toutefois que la Grèce va rester dans la zone euro pour les deux prochaines années au moins.