La banque britannique Barclays a ouvert une enquête interne pour vérifier si ses comptes ont été utilisés pour des transactions suspectes dans le cadre du scandale de la FIFA, l'instance mondiale du football, a appris l'AFP dimanche de source proche du dossier.

Les noms de la Barclays et de ses concurrentes britanniques, Standard Chartered et HSBC, avaient été cités dans la procédure judiciaire diligentée par les autorités américaines pour corruption présumée à grande échelle.

Un porte-parole de Barclays n'a pas voulu faire de commentaire sur le lancement d'un tel audit interne, deux jours après la réélection de Joseph Blatter à la présidence de la Fédération internationale de football.

Standard Chartered avait annoncé dès vendredi se «pencher» sur deux paiements ayant transité par elle, selon la justice américaine. «Nous ne ferons pas d'autre commentaire pour l'instant», avait déclaré un porte-parole de la banque.

Standard Chartered et HSBC étaient injoignables dimanche.

Le Serious Fraud Office (SFO), l'office britannique de lutte contre la délinquance financière, a annoncé vendredi qu'il examinait des éléments en sa possession concernant les soupçons de corruption au sein de la FIFA.

Deux procédures judiciaires distinctes ont été diligentées par les justices américaine et suisse pour corruption présumée à grande échelle, avec l'arrestation à Zurich mercredi de plusieurs élus de la FIFA dans un hôtel de luxe, des inculpations en rafales et la perquisition du siège de la fédération.

Selon le Département de la Justice américain, des comptes de Barclays, Standard Chartered et HSBC auraient été utilisés pour des transactions suspectes de plusieurs millions de dollars.

Certains virements passaient par exemple par Hong Kong puis New York pour terminer sur un compte aux Îles Caïman, selon l'acte d'accusation.