L'euro montait un peu face au dollar mardi, dans un marché attentiste avant le début de la réunion de deux jours de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed) et dans l'attente d'un nouvel élan des négociations dans le dossier grec après l'échec de la réunion de Riga.
Vers 5h15 (heure de Montréal), la monnaie unique européenne valait 1,0911 dollar, contre 1,0889 dollar lundi soir.
La devise européenne progressait également un peu face à la monnaie nippone, à 129,84 yens contre 129,64 yens lundi.
Le dollar restait quasi stable face à la devise japonaise, à 119,00 yens contre 119,05 yens la veille.
«Les regards restent tournés vers la Grèce», alors que des espoirs de voir le pays et ses créanciers trouver un accord avant des dates de paiements critiques en mai continuent de soutenir le dollar, commentait Angus Campbell, analyste chez FxPro.
Après deux mois de négociations infructueuses avec ses créanciers - l'Union européenne (UE) et le Fonds monétaire international (FMI) - et un isolement accru du ministre des Finances Yanis Varoufakis parmi ses pairs européens, Athènes semble vouloir renverser la vapeur en remaniant son équipe d'experts en vue d'une meilleure communication avec Bruxelles.
Ce remaniement des équipes de négociation annoncé lundi a été rendu inévitable après l'échec de la réunion vendredi de l'Eurogroupe de Riga.
Par ailleurs, les investisseurs attendaient l'issue de la réunion de la Banque centrale américaine et des précisions sur son calendrier de remontée des taux.
Le dernier indicateur économique publié lundi sur l'activité des services aux États-Unis, qui a chuté au mois d'avril pour la première fois depuis le mois de décembre, a attesté de la fragilité de la croissance économique au deuxième trimestre, comme au trimestre précédent.
Selon des chiffres publiés vendredi, les commandes de biens durables, hors transports, aux États-Unis avaient baissé en mars.
Dans ce contexte, les investisseurs scruteront mercredi la première estimation de la croissance pour le premier trimestre. Certains analystes anticipent un fort ralentissement de la croissance du Produit intérieur brut (PIB) au premier trimestre, glissant de 2,2% à la fin de l'année à environ 1%.
«Le dollar a clairement perdu de sa vigueur à court terme, mais nous ne pensons pas que la tendance haussière de fond du dollar est arrivée à son terme, de nouveaux gains étant à attendre plus tard dans l'année quand la Fed se rapprochera d'une hausse de taux», estimait Lee Hardman, analyste chez Bank of Tokyo-Mitsubishi.
Les investisseurs tablent sur une hausse des taux de la Fed bien avant un resserrement monétaire des autres grandes banques centrales mondiales.
Une hausse des taux de la Fed rendrait le dollar plus rémunérateur et donc plus attrayant pour les investisseurs.
Vers 5h15, la livre britannique baissait face à la monnaie unique européenne, à 71,63 pence pour un euro, et se stabilisait face au dollar, à 1,5232 dollar pour une livre.
La devise suisse baissait face à l'euro, à 1,0447 franc pour un euro, son niveau le plus faible en deux semaines et demie, comme face au billet vert, à 0,9572 franc pour un dollar.
L'once d'or valait 1202,44 dollars, contre 1200 dollars lundi soir.