Le rhum de Cuba est bien connu, ses ressources pétrolières le sont moins. Ça pourrait changer avec le rapprochement entre Cuba et les États-Unis. L'île de Fidel Castro est située à proximité du bassin pétrolier du golfe du Mexique et avec les techniques de production modernes, elle pourrait devenir une cible de choix pour les entreprises pétrolières.

Cuba consomme actuellement surtout du pétrole importé du Venezuela, un pays ami. Sa production est insuffisante pour ses besoins, et le gouvernement a intérêt à l'augmenter. Une entreprise canadienne, Sherritt International, est responsable du tiers de la production locale de pétrole et le principal acteur étranger actif sur le territoire. Ça pourrait bien changer avec le dégel des relations avec les États-Unis et, éventuellement, la levée de l'embargo qui empêche les Américains d'investir à Cuba.

Sherritt devra probablement partager son terrain de jeu, et ça explique en partie pourquoi ses actions ont pâti en Bourse récemment.

---------------

Le pétrole à Cuba

155 000

Nombre de barils consommés par jour

55 000

Nombre de barils produits par jour

4,6 MILLIARDS

Potentiel de barils estimé

----------------

LA PRODUCTION MONDIALE DE PÉTROLE

(en milliers de barils par jour)

Pays | 2000 | 2014 | Variation

Pays du Golfe | 19 897 | 23 388 | + 18%

Canada | 1977 | 3527 | + 78%

Mexique | 3104 | 2492 | - 20%

Russie | 6479 | 10 082 | + 56%

États-Unis | 5822 | 8448 | + 45%

Total dans le monde | 68 527 | 77 167 | + 13%

REPSOL A ACHETÉ TALISMAN PAS CHER

L'entreprise espagnole Repsol a payé 8$US par action pour acheter Talisman Energy en décembre dernier. Ce n'est pas assez cher, selon un actionnaire américain qui s'est adressé aux tribunaux pour faire annuler la transaction. On verra si la Cour lui donnera raison, mais on sait maintenant que Repsol était prête à payer 13$US par action quelques mois auparavant, soit 5,2 milliards de plus, pour faire l'achat de Talisman. La transaction finale a été conclue pour 8,3 milliards US.

LE ROYAUME-UNI INVESTIT DANS L'ÉNERGIE NUCLÉAIRE

Le gouvernement britannique est sur le point de donner le feu vert à la construction d'une centrale nucléaire de nouvelle génération à Hinkley Point, dans la partie sud-ouest du pays. Le projet, estimé à 21 milliards d'euros, sera piloté par un consortium dirigé par EDF, Areva et des intérêts chinois. Le gouvernement britannique a toutefois fait savoir qu'il prendrait une participation dans le projet pour veiller à ses intérêts. Contrairement à l'Allemagne, qui a décidé d'abandonner le nucléaire, le Royaume-Uni veut augmenter la part du nucléaire dans sa consommation d'énergie. Au moins 10 projets de nouveaux réacteurs sont à l'étude.

DEMANDE MOINS GRANDE

La production de pétrole a augmenté de façon remarquable au cours des dernières années aux États-Unis et dans plusieurs paysdu monde, dont le Canada. Mais cette augmentation de l'offre ne suffit pas à expliquer la baisse importante des prix du brut, puisque la production totale de pétrole dans le monde n'a augmenté que de 1% par année depuis 2000. C'est aussi la faiblesse de la demande mondiale qui a fait baisser les prix.

DU BRUT EN MASSE

La plus récente mesure des stocks de pétrole aux États-Unis a donné des résultats inattendus : les réserves n'ont jamais été aussi importantes à la mi-janvier en 80 ans. Les stocks continuent d'augmenter malgré la baisse des prix. La dernière fois que les réserves américaines se sont approchées des 400 millions de barils, c'était sous la présidence de Calvin Coolidge en 1924, a souligné l'Energy Information Administration du gouvernement américain.