Les dirigeants des entreprises sont moins optimistes pour l'année 2015, selon la 18e édition d'une étude mondiale annuelle publiée mardi à Davos, en marge du Forum économique mondial, par le cabinet de consultants PwC.

Cette année, seuls 37% d'entre eux estiment que la croissance mondiale sera meilleure, contre 44% en 2014.

En outre, ils sont désormais 17% à anticiper un ralentissement de la croissance économique mondiale, soit plus du double qu'en 2014 (7%).

Ces résultats tombent alors que le Fonds monétaire international (FMI) vient tout juste de réviser mardi à la baisse ses prévisions de croissance mondiale.

Faisant à peine mieux qu'en 2014, le produit intérieur brut (PIB) mondial ne devrait plus progresser que de 3,5% en 2015 et de 3,7% en 2016, marquant dans les deux cas un repli de 0,3 point par rapport aux projections d'octobre, selon le FMI.

L'étude de PWC se base sur les résultats d'un questionnaire envoyé à 1300 dirigeants d'entreprises dans le monde, dans 77 pays, entre septembre et décembre 2014.

Les patrons restent cependant plutôt confiants pour leur propre entreprise.

39% d'entre eux se disent «très confiants» quant aux perspectives de croissance de leur chiffre d'affaires pour les douze prochains mois.

En Amérique du Nord, les patrons sont 43% à être confiants en 2015, contre 33% en 2014.

Les patrons estiment aussi que la croissance sera tirée cette année par les États-Unis, qui détrônent pour la première fois depuis 5 ans la Chine.

Parmi les principales préoccupations, des patrons figurent l'excès de réglementation, les cybermenaces, la rapidité du progrès technologique, la pénurie de talents, ainsi que les nouveaux concurrents.

Les technologies mobiles sont considérées par 81% des dirigeants comme un élément essentiel pour l'entreprise, suivies de l'exploration et l'analyse de données (80%), de la cybersécurité (78%).

Les patrons réfléchissent aussi à des alliances ou des partenariats. 51% des dirigeants interrogés déclarent qu'ils noueront des coentreprises ou des alliances stratégiques dans les douze prochains mois. En France, 63% des patrons pensent ainsi.

Le forum économique mondial de Davos s'ouvre formellement mardi soir, mais débute ses travaux de réflexions sur l'économie mondiale à partir de mercredi matin, dans un contexte incertain, marqué par une forte baisse des prix du pétrole, et des interrogations sur la zone euro. La seule véritable locomotive économique en accélération sont les États-Unis, alors que la Chine, qui conserve une croissance forte connaît un ralentissement.