Le président russe Vladimir Poutine devrait participer au sommet du G20 en novembre à Brisbane, conformément au souhait d'un grand nombre de pays de l'organisation, en dépit de la politique de Moscou en Ukraine, a indiqué samedi l'Australie, pays hôte.

La question de l'invitation de l'homme fort de la Russie au sommet de Brisbane, sur la côte est australienne, a été posée en raison du conflit depuis cinq mois en Ukraine qui a fait environ 2900 morts, Moscou étant accusé par les Occidentaux de soutenir les rebelles séparatistes prorusses dans l'est de cette ex-république soviétique.

L'opposition à la présence de M. Poutine à Brisbane s'est accentuée après l'écrasement en juillet de l'avion de ligne de Malaysian Airlines qui a tué ses 298 occupants dans l'est de l'Ukraine, près de la frontière russe. Kiev et les Occidentaux accusent les rebelles prorusses d'avoir abattu l'appareil avec un missile sol-air fourni par la Russie, ce que Moscou dément.

Peu avant l'ouverture samedi de la réunion des ministres des Finances et gouverneurs des Banques centrales du G20 à Cairns, sur la côté est de l'Australie, le Trésorier australien Joe Hockey a indiqué qu'un consensus se dégageait pour la participation de la Russie au sommet des chefs d'État et de gouvernement en novembre à Brisbane.

«Si l'un des participants devait être exclu pour diverses raisons, il faudrait l'accord de tous les participants au G20», a déclaré M. Hockey.

«Nous avons consulté un grand nombre de pays, et le retour a été clair sur le fait que nous nous attendons bien sûr à ce que la Russie participe au G20», a ajouté le Trésorier Hockey, équivalent australien d'un ministre de l'Économie et des Finances.

Il a observé qu'une délégation russe était présente à la rencontre de Cairns.

«Il est également important, comme nous l'ont dit de nombreux pays, que la porte reste toujours ouverte au dialogue pour résoudre certaines tensions géopolitiques impliquant la Russie», a-t-il ajouté.

Le dialogue est «la meilleure manière pour relever les défis auxquels sont confrontés de nombreux pays en raison des agissements de la Russie», a conclu M. Hockey.