La croissance a accéléré en juillet dans la zone euro, la bonne tenue du secteur des services compensant l'essoufflement du secteur manufacturier, a indiqué mardi le cabinet Markit qui a publié une seconde estimation du PMI.

Le PMI composite de la zone euro s'est établi à 53,8 points, contre 52,8 le mois précédent, a indiqué le cabinet. Il s'était initialement établi à 54 points.

Lorsqu'il dépasse les 50 points, cela signifie que l'activité progresse, tandis qu'elle se replie s'il est inférieur à ce seuil.

«L'économie de l'ensemble du secteur privé de la zone euro enregistre sa deuxième plus forte croissance depuis un peu plus de trois ans, le troisième trimestre 2014 démarrant ainsi sous de bons auspices», estime Chris Williamson, économiste chez Markit.

C'est le secteur des services qui tire la croissance en juillet, l'activité enregistrant sa plus forte hausse depuis mai 2011 (PMI à 54,2 points).

L'industrie manufacturière affiche également une hausse de sa production, le taux d'expansion affichant toutefois «un rythme modéré au regard des sommets atteints plus tôt dans l'année», souligne le cabinet privé. Le PMI dans ce secteur s'est élevé à 51,8 points.

Sans surprise, c'est la vigueur de l'économie allemande qui tire l'indice. Le PMI allemand s'est établi à 55,7 points. Autre bonne nouvelle: le PMI espagnol a atteint 55,7 points, son plus haut niveau en trois mois.

La reprise reste également solide en Italie (PMI à 53,1 points). La France reste en revanche à la traîne (PMI à 49,4 points en juillet), le léger rebond des services ne parvenant pas à compenser une accélération de la contraction dans le secteur manufacturier.

Malgré ces données positives, le climat reste très incertain en raison notamment des tensions géopolitiques. «La crise ukrainienne engendre une inquiétude croissante quant à ses répercussions sur l'économie», souligne M. Williamson. «Toute escalade du conflit pourrait freiner la croissance économique globale dans les prochains mois», prévient-il.