L'accès de panique des épargnants bulgares provoqué par une crise de confiance dans les banques paraissait maîtrisé mardi, et les queues devant la First Investment Bank (FIB), la troisième du pays, ont disparu.

Le secteur bancaire «fonctionne normalement», avait assuré dès lundi soir la banque centrale, après le feu vert donné par la Commission européenne à une ligne de crédit de 1,7 milliard d'euros mise à disposition des banques par le gouvernement.

Le ministère des Finances a par ailleurs annoncé mardi avoir émis lundi des titres d'une valeur de 1,23 milliard de leva (620 millions d'euros). Il s'agit d'«un tampon de liquidité pour réagir aux attaques spéculatives contre des banques bulgares», selon le communiqué.

Les premières mesures prises semblent avoir convaincu. «Le soutien de l'UE doit soulager la pression récente» sur les banques «et prévenir des risques [pesant sur le] directoire financier (currency board) en cas de retraits massifs», a ainsi commenté la banque française Société générale dans une analyse.

Le directoire financier, régime d'austérité en vertu duquel la devise bulgare, le lev, est rattachée à l'euro à un cours fixe, garantit la monnaie en circulation par une réserve de 180 % supérieure à son montant.

La crise de confiance a éclaté le 20 juin avec la suspension soudaine le 20 juin des paiements de la banque CCB, à la suite de publications malveillantes.

La FIB a ensuite été assaillie, vendredi 27 juin et lundi, par des clients alertés par de faux messages sur le web sur son insolvabilité imminente.

C'est notamment la crainte d'une faillite de banques pouvant mener à une suppression du cours fixe garanti depuis 1997 qui a provoqué la panique de ces derniers jours.

En vue de rassurer sur la stabilité du pays, les principaux partis se sont entendus dimanche pour nommer un gouvernement intérimaire le 6 août. Sa mission sera de préparer les élections anticipées du 5 octobre prochain.