Christine Lagarde, directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), a plaidé jeudi à Mexico pour l'accès des plus pauvres aux services financiers pour favoriser une croissance durable et la stabilité financière.

Intervenant à l'ouverture d'un forum international organisé par le gouvernement mexicain sur «l'inclusion financière», Mme Lagarde a souligné qu'environ 2,5 milliards de personnes dans le monde n'avaient pas accès aux institutions financières.

«En permettant aux individus et aux familles de mettre à profit des opportunités économiques, l'inclusion financière peut être un facteur puissant de croissance», a estimé la patronne du FMI, en présence du président mexicain Enrique Peña Nieto.

Prenant l'exemple du Mexique où des institutions financières sont présentes dans les trois quarts des municipalités, elle a souligné que «seulement 27% de la population a accès aux services financiers - comparé à 40% en Amérique latine - et seulement une femme sur cinq».

«Pour les pauvres, l'accès à des services financiers de base comme les paiements, l'épargne, les assurances, peut générer d'énormes avantages. Avec un meilleur accès à ces services, les familles peuvent améliorer leur consommation, accroître les investissements y compris en matière d'éducation et de santé».

Mme Lagarde a aussi souligné que si l'inclusion financière génère des opportunités, «elle doit être bien gérée, bien régulée, parce que sinon elle peut devenir un danger et saper la stabilité financière».

Reçue la veille par le président mexicain, Mme Lagarde avait  félicité le Mexique pour les réformes en cours dans ce pays. «Je suis très impressionnée par les réformes en cours de l'économie mexicaine et par la détermination du gouvernement. Tout cela réaffirme la solidité et la stabilité de l'économie mexicaine».

Depuis son arrivée au pouvoir en décembre 2012 Enrique Peña Nieto a lancé une série de grandes réformes notamment dans les domaines de l'éducation, des finances, des télécommunications et de l'énergie.