Cuba «a besoin de 2 milliards à 2,5 milliards de dollars d'investissements étrangers directs par an pour développer son économie», selon le vice-président en charge du secteur économique, Marino Murillo.

Un montant inférieur «retarderait le développement national, car le taux de croissance des trois dernières années (du Produit intérieur brut) n'a pas dépassé les 3,2%», a ajouté M. Murillo, chargé des reformes économiques décidées par le président Raul Castro, cité vendredi par l'agence Prensa Latina.

Le responsable s'était exprimé jeudi devant le directoire de la Banque Nationale d'investissements.

Cuba a adopté en mars une nouvelle loi sur les investissements étrangers, qui entrera en vigueur le 28 juin, pour attirer des capitaux et relancer une économie dont la croissance reste inférieure aux prévisions des autorités malgré les nombreuses réformes adoptées ces dernières années.

«L'économie nationale a besoin d'un rythme annuel (de croissance) de 5 à 7%», a-t-il ajouté.

La Banque internationale d'investissement a été créée en 1970, sous l'égide du COMECON, du temps de l'empire soviétique, dont Cuba était un proche allié. Cet organisme financier multilatéral est le seul auquel Cuba puisse demander des lignes de crédits.

Cette organisation comprend actuellement la Bulgarie, Cuba, la Slovaquie, la Roumanie, la Mongolie, le Vietnam, la République tchèque et la Russie.