La zone euro a décidé mardi de débloquer en trois fois la tranche d'aide de 8,3 milliards d'euros en faveur de la Grèce et versera la plus grande partie - 6,3 milliards - fin avril afin que le pays puisse faire face à ses obligations de remboursement en mai.

Après une première tranche fin avril, la zone euro versera, via son fonds de secours, deux tranches de 1 milliard d'euros chacune en juin et en juillet, dans le cadre du second plan d'aide au pays.

Le premier versement «va permettre à Athènes de faire face à ses obligations de remboursement en mai», a affirmé mardi le président de l'Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem, lors d'une conférence de presse à Athènes.

Les deux autres versements dépendront de la mise en place de réformes sur lesquelles le gouvernement grec et ses créanciers doivent se mettre d'accord, a indiqué la zone euro.

Le déblocage de cette tranche d'aide a été rendu possible par la revue positive de la troïka des créanciers d'Athènes, après six mois de négociations qualifiées de «difficiles» par le gouvernement grec.

Dans la nuit de dimanche à lundi, le Parlement grec a adopté une série de mesures controversées qui ont permis le déblocage de l'aide.

En revanche, M. Dijsselbloem a jugé «prématuré» mardi matin de parler de la sortie du programme de la Grèce. «Je pense qu'il est trop tôt pour dire si cela est possible. Le (deuxième) plan d'aide pour la Grèce court jusqu'à la fin de l'année et nous déciderons plus tard cette année si une aide supplémentaire est nécessaire».

Le premier ministre grec, Antonis Samaras, avait indiqué ce week-end qu'il espérait désormais des discussions «immédiates» entre la Grèce et ses créanciers sur la soutenabilité de l'énorme dette du pays (175% du PIB) et sur les moyens de la rendre plus supportable.