La croissance de l'économie mondiale devrait rester modérée à court terme en raison des difficultés rencontrées par certaines grandes économies émergentes, estime l'OCDE dans un rapport publié mercredi.

«Étant donné que les économies émergentes (EME) comptent maintenant pour plus de la moitié de l'économie mondiale, la performance économique à la traîne de plusieurs EME importantes signifie probablement que la croissance économique mondiale restera seulement modérée sur le court terme», prévient l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).

Dans la plupart des économies avancées, le rapport d'évaluation économique provisoire souligne «un renforcement de la reprise en cours, soutenue par une politique monétaire accommodante et une réduction des mesures fiscales» qui pénalisent la croissance.

Mais pour la plupart des grandes économies émergentes, «le tableau est plus mitigé», l'OCDE expliquant que certains pays continuent à croître fortement tandis que d'autres, frappés par un reflux des entrées de capitaux, sont à la traîne.

L'Argentine, l'Inde, la Russie, l'Afrique du Sud et la Turquie ont vu leurs devises dévisser ces derniers mois.

La réduction des achats mensuels d'actifs de la Réserve fédérale américaine a été partiellement mise en cause ainsi que les attentes d'une remontée des taux américains, qui incitent les investisseurs à sortir leurs capitaux des émergents pour les rapatrier vers les États-Unis.

Plus généralement, l'OCDE affirme que si certains risques pesant sur les perspectives de croissance de l'économie mondiale ont en partie diminué depuis novembre 2013, de nouveaux sont apparus.

«Le risque que la volatilité des marchés financiers et les sorties importantes de capitaux de ces récents mois dans certaines économies émergentes pourraient à nouveau s'intensifier, demeure et exerce un frein supplémentaire à la croissance», estime l'organisation.