L'activité manufacturière dans la zone euro a vu sa croissance légèrement ralentir en février pour la première fois en cinq mois, un signe que la reprise reste fragile même si les signaux encourageants se multiplient.

L'indice PMI manufacturier de la zone euro s'est établi à 53,2 en février (après 54,0 en janvier, qui était son plus haut niveau depuis mai 2011), d'après une deuxième estimation publiée lundi par le cabinet Markit.

C'est un peu mieux que lors de la première estimation, lorsque l'indice s'était établi à 53 points.

Lorsque l'indice dépasse les 50 points, cela signifie que l'activité progresse, tandis qu'elle se replie s'il est inférieur à ce seuil.

Les données publiées témoignent «de la fragilité de la reprise amorcée récemment dans la zone euro», même si «l'indice atteint son deuxième plus haut niveau depuis presque trois ans», a commenté Chris Williamson, chef économiste chez Markit.

Dans tous le cas, «les hausses des nouvelles commandes et du travail en cours restent suffisantes pour soutenir la croissance du secteur au cours des prochains mois. L'emploi progresse par ailleurs pour le deuxième mois consécutif, l'amélioration des perspectives d'activité incitant les fabricants à renforcer leur capacité de production», a souligné l'économiste.

Par pays, ce sont les Pays-Bas, l'Irlande et l'Espagne qui ont enregistré une croissance dans leur secteur manufacturier. Avec un PMI à 54,8 points, l'Allemagne affiche une solide performance malgré un léger repli en un mois. En revanche, la France reste en queue de peloton, même si «la conjoncture s'améliore en février, avec un indice à 49,7, son plus haut niveau en 5 mois.