L'Espagne est sortie au troisième trimestre de la récession dans laquelle elle était plongée depuis deux ans, avec une croissance de 0,1% du produit intérieur brut (PIB), selon les chiffres officiels provisoires publiés mercredi.

La timide sortie de récession, après neuf trimestres consécutifs de contraction de l'économie, est portée par «l'apport positif» des exportations mais reste plombée par une demande interne en berne, explique l'Institut national de la statistique dans un communiqué.

Malgré ce retour à la croissance, le chômage reste le principal point noir de l'économie espagnole, avec un taux de 25,98% au troisième trimestre.

Les données officielles définitives seront publiées par l'Ine le 28 novembre.

La quatrième économie de la zone euro, frappée doublement en 2008 par l'éclatement de sa bulle immobilière et le démarrage de la crise financière internationale, était enfoncée depuis début 2011 dans sa deuxième récession en cinq ans.

Sur l'ensemble de l'année, le gouvernement conservateur prévoit un recul du PIB de 1,3%, un peu mieux qu'en 2012 où il avait baissé de 1,6%. Il attend une croissance de 0,7% en 2014.

Les organismes nationaux (Banque d'Espagne) et internationaux (FMI, Commission européenne) tablent pour leur part sur un repli compris entre 1,4% et 1,6% pour 2013.

La Banque d'Espagne avait estimé dès le 23 octobre que le PIB de l'Espagne avait cru de 0,1% au troisième trimestre, précisant que cette hausse s'accompagnait d'une légère amélioration sur le front du marché du travail. Selon la Banque d'Espagne, la destruction d'emplois a été la plus faible «depuis le début de la crise», même si le taux de chômage reste proche de son record historique.

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