Les responsables de la finance mondiale se sont engagés samedi à s'attaquer à de nouveaux risques envers la reprise mondiale, tout en maintenant la pression sur les États-Unis pour que Washington résolve le plus important de tous les problèmes - un défaut de paiement de la dette catastrophique pour les marchés.

Le comité de politiques du Fonds monétaire international (FMI) a affirmé que les États-Unis devaient «agir immédiatement» pour régler la question de l'impasse budgétaire qui bloque l'approbation d'une législation permettant d'accroître la limite d'emprunt du gouvernement avant la date limite de jeudi prochain qui arrive rapidement.

Le secrétaire américain du Trésor, Jacob Lew, qui a circulé entre les discussions sur la finance mondiale et les négociations avec le Congrès à propos du plafond de la dette, a averti qu'il se trouverait à court de pouvoir d'emprunt jeudi, et que le gouvernement se retrouverait ainsi confronté à la perspective d'un défaut de paiement sur sa dette, à moins que le Congrès n'augmente la limite actuellement établie à 16 700 milliards $ US.

Toujours à Washington samedi, une tentative au Capitole visant à faire adopter un rehaussement de la limite de l'endettement pour une année n'a pas réussi à obtenir suffisamment de votes. Mais, dans une perspective plus optimiste, les négociations visant à mettre fin à une fermeture partielle du gouvernement, qui en est désormais à leur 12e journée, et rehausser le plafond de la dette ont débuté entre les leaders démocrates et républicains du Sénat.

Les grands noms de la finance mondiale surveillaient nerveusement ces négociations pendant leurs trois journées de discussions, tenues en marge des rencontres annuelles des 188 nations membres du FMI et de son institution soeur, la Banque mondiale.

Lors d'une conférence de presse de clôture, le président de la Banque mondiale Jim Yong Kim a souligné l'absolue nécessité que les politiciens de Washington parviennent à un accord sur le relèvement du plafond de la dette avant la date limite de jeudi.

Dans le cas contraire, dit-il, les conséquences économiques pourraient comprendre une hausse des taux d'intérêt, une plus faible croissance économique et une baisse de la confiance des investisseurs. Un tel résultat aurait un «impact désastreux» sur les pays pauvres.

Le FMI a également appelé les pays émergents, essentiels à la récente croissance économique mondiale, à entreprendre les réformes nécessaires pour mieux encaisser les ajustements à venir, alors que les banques centrales, comme la Réserve fédérale, commencent à retirer les outils de relance ayant gardé les taux d'intérêt à des niveaux excessivement bas.