Les consommateurs des pays développés restent majoritairement (59%) inquiets pour l'avenir et ne voient pas la situation s'améliorer dans les prochaines années, selon une étude du  Boston Consulting Group (BCG) publiée jeudi.

Et 46% prévoient de réduire encore leurs dépenses, selon cette étude qui porte sur 23 000 personnes interrogées dans 9 pays (États-Unis, Canada, Allemagne, France, Italie, Espagne, Japon, Australie et Royaume-Uni) en mai et juin.

Suivant les pays, seulement 5 à 25% des consommateurs interrogés pensent que les générations futures auront une meilleure qualité de vie que la leur.

Cependant, l'étude recèle des «bonnes nouvelles», selon BCG, comme le fait d'acheter des produits de bonne ou de meilleure qualité, et 40% citent les marques comme une raison d'acheter des produits plus chers.

Dans cette étude mondiale, les Français apparaissent comme particulièrement pessimistes. Ils sont 64% à se déclarer anxieux vis-à-vis du futur, en hausse de 4 points par rapport à 2012. Seuls les Espagnols (84%) et les Italiens (71%) se montrent plus pessimistes sur leur avenir.

La conséquence est que 68% (+6%) des Français interrogés envisagent de réduire leurs dépenses sur des produits considérés comme non essentiels.

La restauration (42%), l'équipement électronique à l'exception des mobiles (36%) et l'équipement de maison, l'habillement et les accessoires de mode (tous à 35%) sont les dépenses les plus fréquemment citées comme étant susceptibles d'être réduites.

Cependant, plus de 72% des Français sont prêts à accepter de dépenser plus sur les produits qui comptent le plus pour eux, en hausse de 10% par rapport à 2012.

Ce sont les produits alimentaires considérés comme ayant un effet positif pour la santé qui en profitent en premier lieu, à l'instar des fruits et légumes (17%) ou de l'alimentation bio (15%). Les produits naturels sont également classés dans cette catégorie pour 13% des personnes interrogées.