Le FMI a relevé vendredi la «vulnérabilité budgétaire» de la France et l'a de nouveau exhortée à limiter ses dépenses, notamment en réduisant l'accès aux prestations sociales.

«Réduire les vulnérabilités budgétaires reste crucial en France, à la fois dans une optique nationale et pour la zone euro», a estimé le Fonds monétaire international dans un rapport consacré aux «déséquilibres» observés dans neuf pays et régions du G20.

Sur le court terme, l'institution appelle de nouveau Paris à «assouplir» le rythme de la réduction des déficits et à s'engager «plus clairement» à réduire les dépenses publiques.

Mercredi, le gouvernement français a promis des coupes budgétaires «sans précédent» pour 2014, à hauteur de 15 milliards d'euros.

Dans leur rapport, les experts du Fonds suggèrent notamment de réformer le système de protection sociale en «basculant» de l'actuel système universel vers un mécanisme fondé sur «le niveau de ressources».

Le FMI estime également que les dépenses de santé et d'éducation peuvent être réduites «de manière importante» en «privilégiant la qualité sur la quantité».

Sans donner plus de précisions, le Fonds juge que la dépense publique peut être aussi contenue en réduisant les «doublons» entre les différents échelons gouvernementaux.

Plus généralement, l'institution s'inquiète d'une «période prolongée» de faible croissance dans le pays, mais se félicite d'une diminution «considérable» des risques liés au secteur financier.

Le Fonds accorde également un relatif bon point au gouvernement en estimant que le Crédit d'impôt compétitivité emploi (CICE), entré en vigueur en 2013, pourrait «contribuer à réduire les coûts du travail, au moins temporairement».

Le CICE vise à réduire le coût du travail sur les salaires allant jusqu'à deux fois et demi le SMIC, pour un montant total de 20 milliards d'euros par an.

Le gouvernement continue de tabler sur une légère croissance cette année (+0,1 %) et a révisé en baisse sa prévision pour 2014 (+0,9 %).