Le Conseil de stabilité financière (FSB) a défini jeudi trois pans essentiels de la réforme du secteur financier dans lesquels des progrès doivent encore être réalisés, dans une lettre adressée au G20.

Depuis 2008, cette réforme qui vise à corriger les failles du système financier a réalisé des progrès majeurs, a estimé Mark Carney, le président du FSB.

«Notre travail n'est pas encore achevé», a-t-il toutefois affirmé dans la missive destinée aux décideurs du G20, réunis jeudi et vendredi à Saint-Pétersbourg.

Parmi les trois priorités, Mark Carney, qui est également gouverneur de la banque d'Angleterre, a évoqué les mesures destinées aux banques trop grandes pour faire faillite, la réforme du système bancaire parallèle, dit «shadow banking», ainsi que la nécessité de rendre les marchés des produits dérivés plus sûrs.

Le FSB a publié lundi un rapport détaillé sur le chemin qui reste à faire pour s'assurer que les banques d'importances systémiques mondiales puissent faire face à une éventuelle faillite sans faire appel aux contribuables, ni perturber le système financier.

Dans sa lettre, Mark Carney a de nouveau appelé les décideurs du G20 à prendre les mesures législatives nécessaires permettant d'apporter une solution face à un tel scénario.

Mark Carney les a encouragés en particulier à mettre en place les accords qui doivent permettre de résoudre ces questions sur une base transfrontalière.

Le FSB, qui avait été mandaté par le G20 pour mener à bien la réforme bancaire au lendemain de la crise financière, a par ailleurs précisé qu'il fera des propositions concernant les capacités d'absorption des pertes pour les grandes banques.

Mark Carney a néanmoins mis en lumière les progrès importants réalisés dans la réforme du secteur bancaire, notamment pour renforcer la capacité des banques à faire face aux chocs, soulignant que de nombreux établissements seraient en mesure de se plier aux exigences avant l'échéance de 2019.

Il a cependant rappelé que d'importantes divergences subsistaient dans les modèles utilisés par les banques pour évaluer les risques et déterminer les capitaux dont elles ont besoin.

Mark Carney a appelé les décideurs du G20 à travailler ensemble pour mettre en oeuvre les pans de la réforme restant sur ce point.