La Chine a demandé aux entreprises d'une vingtaine de secteurs, dont celui du ciment et de l'acier, de réduire leur capacité de production au moment où la croissance de la deuxième économie mondiale marque le pas.

Le ministère chinois de l'Industrie a ordonné à quelque 1300 entreprises de fermer leurs unités de production les plus anciennes d'ici septembre et d'éliminer leurs capacités de production excédentaires d'ici la fin de l'année, a annoncé vendredi la presse officielle.

Les entreprises publiques ou contrôlées par l'État ne tiennent pas toujours compte des signes de ralentissement économique en réduisant leur production, même si leurs profits baissent, expliquent des analystes.

«Le gouvernement est déterminé dans ses efforts de restructuration de l'économie et il est préparé à en assumer les effets négatifs», a jugé de son côté Zhang Zhiwei, économiste chez Nomura Securities.

«Cela renforce notre point de vue qu'une politique aggressive de soutien à l'économie en 2013 est peu probable et que la croissance devrait continuer à faiblir», a-t-il ajouté.

Le ministère a demandé jeudi à 527 producteurs de ciment de réduire de près de 93 millions de tonnes leur capacité de production et à 24 sidérurgistes de réduire leurs capacités de quelque 7 millions de tonne, selon un communiqué mis en ligne.

Les industries du verre, du cuivre et du papier sont également concernées.

La Chine a pourtant annoncé cette semaine réduire la pression fiscale sur les petites entreprises, parmi un ensemble de mesures destinées à doper l'activité économique, décrites par des économistes comme «un mini plan de relance».

La croissance du Produit intérieur brut (PIB) chinois a ralenti à 7,5% au deuxième trimestre, contre 7,7% au premier trimestre, alimentant les inquiétudes sur l'essoufflement de la deuxième économie mondiale.

Autre signal inquiétant, la production manufacturière chinoise a de nouveau reculé en juillet, enregistrant sa plus forte contraction depuis onze mois, selon un indice provisoire de la banque HSBC publié mercredi.