La Bourse de Lisbonne s'est effondrée de 5,31% mercredi à la clôture alors que le Portugal traverse une grave crise politique après les démissions successives de deux ministres clés du gouvernement de centre-droit, qui joue désormais sa survie.

L'indice vedette de la place lisboète, le PSI-20, s'est établi à 5236,49 points, avec l'ensemble de ses 20 titres dans le rouge.

Les titres bancaires étaient les plus pénalisés, la BCP s'effondrant de 12,9%, la BES de 10,95%, la BPI de 8,44% et la Banif de 14,13%.

Parmi les poids lourds de la Bourse de Lisbonne, Portugal Telecom chutait de 4,38%, le groupe pétrolier Galp de 2,17%, l'électricien EDP de 6,37% et le groupe de distribution Jeronimo Martins de 2,24%.

Après la démission du ministre des Finances, Vitor Gaspar, lundi, le ministre des Affaires étrangères, Paulo Portas, a lui aussi jeté l'éponge mais le premier ministre, Pedro Passos Coelho, a refusé d'accepter sa démission pour tenter de sauver la coalition au pouvoir.

Sur les marchés obligataires, où s'échangent les titres de dette, le taux des emprunts à 10 ans du Portugal est passé au-dessus de 8%, pour la première fois depuis novembre 2012, témoignant également d'une forte inquiétude des investisseurs face à la tourmente politique.

Les marchés craignent notamment que le Portugal ne soit forcé de demander un nouveau plan d'aide internationale après le prêt de 78 milliards d'euros accordé en mai 2011 par l'Union européenne et le Fonds monétaire international, censé couvrir les besoins de financement du pays jusqu'en juin 2014.