Le ministre britannique des Finances, George Osborne, a annoncé mercredi une réduction des dépenses de 11,5 milliards de livres (environ 15,7 milliards de dollars), incluant une baisse des prestations de certains retraités et davantage de licenciements d'employés de l'État, dans le but d'atteindre l'équilibre budgétaire.

M. Osborne a présenté un sombre programme de dépenses nationales, prévoyant des compressions dans plusieurs ministères, bien que celui de la Défense ait été épargné.

Le chancelier de l'Échiquier a expliqué que «ce pays doit continuer d'épargner» en raison de défis «à l'étranger» comme la crise financière de la zone euro et les prix plus élevés du pétrole.

M. Osborne avait espéré être en mesure de tourner la page sur les mesures d'austérité au moment de présenter son programme de dépenses nationales, qui établit les limites des dépenses prévues en 2015-2016. Au moment de sa précédente annonce, en 2010, il avait mis en place des mesures afin d'éliminer le déficit avant 2015 - à temps pour les prochaines élections.

Le déficit britannique demeure cependant élevé, en partie parce que la croissance économique est anémique.

Le déficit budgétaire représentait 6,3 pour cent du produit intérieur brut (PIB) annuel en 2012, selon des données de l'agence de statistiques Eurostat. Il s'agit d'une amélioration par rapport au déficit de 7,8% de 2011, mais cela dépasse largement la limite de trois pour cent établie par l'Union européenne en plus d'être un résultat similaire à celui de Chypre, qui a eu besoin d'une aide financière.

Les leaders de l'Opposition ont critiqué sans tarder le programme du gouvernement, estimant que le Royaume-Uni ne serait pas en mesure de relancer son économie avec davantage de compressions.