Le FMI a annoncé lundi avoir renoué le dialogue avec la Somalie et s'est dit prêt à fournir une «aide technique» au pays après vingt-deux années d'interruption liées aux violences et à l'instabilité politique.

À l'issue d'une rencontre avec les autorités somaliennes à Nairobi, au Kenya, une mission du FMI a «fait part de la volonté du Fonds d'engager des discussions politiques (...) et de fournir une aide technique afin de répondre aux immenses besoins du pays», a indiqué l'institution dans un communiqué.

Début avril, le Fonds avait fait un premier pas vers la reprise de ses relations avec Mogadiscio en reconnaissant formellement le gouvernement somalien du président Hassan Cheikh Mohamoud.

Privée de véritable gouvernement depuis la chute du président Siad Barre en 1991, la Somalie a ensuite traversé une longue période d'instabilité politique, proche de l'anarchie, amplifiée notamment par les affrontements avec les insurgés islamistes.

«Alors que le pays émerge peu à peu d'une longue période de tensions internes, peu d'activités économiques ont survécu et il reste beaucoup à faire pour mettre le pays sur le chemin du redressement', a indiqué le Fonds dans un communiqué.

La reprise du dialogue avec Mogadiscio permettra d'abord au Fonds de mettre en place, avec les autorités, un mécanisme permettant d'«orienter» et de «coordonner» l'aide internationale en direction du pays, l'un des plus pauvres du monde.

L'institution de Washington s'est également dite prête à aider les autorités à relever l'éventuel «défi» d'introduire une nouvelle devise dans le pays pour remplacer les nombreuses monnaies officielles et informelles actuellement en circulation.

Une mission technique devrait aussi permettre de collecter des données économiques «cruciales» (inflation, finances publiques...) et d'aider la Banque centrale et le ministère de l'Économie à gérer le budget du pays, selon le communiqué.