La Grèce a adressé une lettre à la Commission européenne demandant d'utiliser des fonds des programmes européens pour parer au chômage, dont le taux est le plus élevé dans la zone euro, à 27%, a indiqué mercredi le ministère des Finances.

Adressée aux commissaires européens Johanes Hahn de la Politique régionale, qui doit visiter la Grèce la semaine prochaine, et Laszlo Andor des Affaires sociales, «cette lettre envoyée mardi (...) demande l'utilisation de 170 millions d'euros (environ 230 millions de dollars canadiens) du fonds européen du développement régional et de la  BCE pour des programmes d'emploi», selon un communiqué ministériel.

L'annonce sur l'envoi de cette lettre a été faite à l'issue d'une réunion mercredi entre les ministres des Finances, de l'Emploi et du Développement, Yannis Stournaras, Yannis Vroutsis et Costis Hatzidakis respectivement, dans le cadre de réalisation des actions visant à soutenir «les groupes sociaux vulnérables», touchés par le chômage, selon ce texte.

Alors que les créanciers du pays, UE et FMI, et plusieurs analystes font preuve d'un optimisme sur le redressement graduel de l'économie grecque, ils confirment que la perspective d'une sixième année de récession en 2013 et d'une hausse du chômage, qui a atteint des niveaux inédits, surtout chez les jeunes.

Les derniers chiffres grecs disponibles des statistiques  publiées début mai, font état de la poursuite de la montée du chômage qui a atteint 27% en février contre 21,9% un an auparavant et 26,7% en janvier 2013.

Dans son rapport annuel, publié la semaine dernière, la Banque de Grèce prévoit une hausse du chômage à 28% en moyenne d'ici la fin de 2013.