La Banque mondiale a dit jeudi avoir ajouté le Cambodge dans la liste des pays où la société montréalaise SNC-Lavalin (T.SNC) fait l'objet d'allégations de mauvaises pratiques.

SNC avait indiqué la veille faire l'objet d'une interdiction de soumissions dans des projets financés par la Banque mondiale pour la plus longue période dans l'histoire de l'agence mondiale.

La Banque mondiale n'a pas fourni de détails, jeudi, sur le projet concerné au Cambodge, mais SNC-Lavalin avait obtenu un contrat de 5 millions en 2009 pour concevoir et construire un système de gestion énergétique et un centre de contrôle à Phnom Penh.

Le projet faisait partie d'un projet plus large financé par la Banque mondiale, complété en 2011, qui fournissait de l'électricité à une large portion de la population rurale du Cambodge.

La Banque mondiale a initialement suspendu SNC-Lavalin pour tout projet qu'elle finance en raison d'allégations de corruption concernant un contrat pour un pont au Bangladesh.

L'agence a précisé avoir eu connaissance de mauvaises pratiques au Cambodge durant son enquête.

La Banque mondiale indique que des allégations lient des mauvaises pratiques de SNC à un complot impliquant des pots-de-vin et de fausses déclarations dans la soumission à des contrats financés par l'agence.

Dans le cadre d'un règlement impliquant ces deux pays, la filiale SNC-Lavalin et ses sociétés affiliées ne pourront obtenir des contrats pour des projets financés par le Groupe Banque mondiale pendant 10 ans.

La suspension pourrait cependant être levée après huit ans si des conditions énoncées sont pleinement respectées, a indiqué mercredi SNC-Lavalin dans un communiqué.