Le fabricant de vélos québécois Dorel (T.DII.B) a estimé vendredi que la décision d'Ottawa de rehausser les tarifs douaniers sur des centaines de produits favoriserait une augmentation du magasinage transfrontalier.

Le président et chef de la direction Martin Schwartz a déclaré que la mesure ne nuirait pas à la compagnie parce qu'elle vend des vélos et des produits pour de puériculture des deux côtés de la frontière, et qu'elle refilera simplement les coûts additionnels aux consommateurs canadiens.

Le gouvernement conservateur a annoncé dans son budget de mars qu'à partir du 1er janvier 2015, les tarifs augmenteraient sur 1290 classes de produits de 72 pays, dont la Chine, la Corée du Sud et l'Inde, qui jouissaient précédemment de tarifs préférentiels.

Le changement devrait coûter 333 millions par année aux consommateurs, ou plus d'un milliard d'ici 2018.

La mesure protégera toutefois certaines entreprises canadiennes, dont des fabricants de vélo au Québec, où la production a récemment subi un contrecoup avec la fermeture d'une usine de Raleigh à Waterloo, en Montérégie.

Dorel fait fabriquer ses vélos, dont les marques Schwinn et Canondale, en Chine, à Taiwan, et en Indonésie.

M. Schwartz a indiqué que le Canada représentait moins de 10% de toutes les ventes de vélos de la compagnie. Les revenus de la division de produits récréatifs et de loisirs de Dorel se chiffraient à 928,4 millions US de ventes en 2012, avec un taux de croissance de 10% dans les ventes de vélos, après ajustements sur le taux de change.

Même si le gouvernement augmente ses tarifs sur les vélos, il a éliminé de façon permanente tous les tarifs sur les vêtements pour bébés et l'équipement sportif, sauf les bicyclettes, depuis le 1er avril.

L'action de Dorel a reculé vendredi de 1,05 $ à la Bourse de Toronto, pour clôturer à 41,75 $.