Les opposants à un nouvel accord destiné à mousser les investissent entre le Canada et la Chine se font de plus insistants, à moins de trois jours de sa ratification automatique.

Une pétition comptant 60 000 noms a été présentée à Ottawa pour dénoncer l'entente qui liera les deux pays pendant 31 ans et qui soulève l'inquiétude des partis d'opposition ainsi que d'une partie de la population.

L'Accord sur la promotion et la protection des investissements étrangers (APIE) entre le Canada et Chine entrera en vigueur à la fin du mois, sans débat à la Chambre des communes, sans étude indépendante en comité, et surtout, sans qu'un vote des députés ne soit nécessaire.

Les représentants de Leadnow, l'organisme qui a colligé les signatures, espèrent désormais que le premier ministre Stephen Harper appuiera sur le bouton pause pour permettre un examen plus approfondi de l'entente.

Les détracteurs de l'accord craignent qu'il avantage surtout les investisseurs chinois et qu'il aboutisse à la dilapidation des ressources naturelles canadiennes. Ils en ont particulièrement contre le tribunal d'arbitrage dont les audiences se dérouleront derrière des portes closes.

La chef du Parti vert, Elizabeth May, croit d'ailleurs qu'il ne fait absolument aucun doute que le Canada devra éventuellement faire face, en vertu de cet accord, à des poursuites intentées par des entreprises chinoises mécontentes. Et ce seront les contribuables canadiens qui devront payer.

Selon la députée, vigoureusement opposée à l'APIE depuis le début, il s'agit ni plus ni mois du «plus dangereux traité» signé par le Canada à ce jour.