Le Canada a glissé en 14e position, en recul de deux places depuis l'an dernier, au palmarès de l'Indice de compétitivité mondiale publié mercredi par le Forum économique mondial.

Le Canada arrive derrière des pays comme la Finlande, la Suède, l'Allemagne, les États-Unis, le Royaume-Uni, le Danemark et le Japon. La Suisse et Singapour occupent toujours, respectivement, les deux premières places, une situation inchangée depuis 2011-2012.

Le Canada se classe devant la Norvège et l'Autriche, malgré le fait que ces pays aient amélioré leur classement depuis l'an dernier. La France prend la 21e position, en déclin de trois places.

Le rapport du Forum économique mondial explique que même si le Canada continue à profiter de marchés des biens, du travail et financiers très efficaces, d'institutions biens rodées et transparentes et d'une excellente infrastructure, la performance du pays est plombée par une évaluation moins favorable de la qualité de ses institutions de recherche et du rôle du gouvernement dans la promotion de l'innovation par le biais des processus d'acquisition.

De plus, même si le Canada a su développer ses ressources humaines en comparaison avec d'autres économies avancées, les données témoignent d'un léger fléchissement de sa performance dans le secteur de l'éducation supérieure, en raison d'un déclin de la fréquentation des universités et de la formation offerte en milieu de travail.

Les États-Unis sont eux aussi en recul de deux positions, passant de la 5e place à la 7e, tandis que le Danemark glisse de quatre positions. Le Royaume-Uni a toutefois avancé d'une place.

Selon le rapport, certains aspects de l'environnement institutionnel américain continuent de nourrir les inquiétudes des chefs d'entreprise, notamment le faible degré de confiance accordé aux hommes politiques et l'inefficacité du gouvernement.

En revanche, ce pays reste un moteur de l'innovation mondiale et ses marchés fonctionnent efficacement.

Le rapport indique que la Suisse et les pays de l'Europe du nord ont renforcé leur leadership depuis la crise de 2008.

Par ailleurs, les pays d'Europe du sud comme le Portugal (49e), l'Espagne (36e), l'Italie (42e) et en particulier la Grèce (96e) continuent de souffrir d'un manque de compétitivité.

La Chine demeure en tête des principaux marchés émergents, avec une 29e place, soit une chute de trois places dans le classement.

Le classement est basé sur plus d'une centaine d'indicateurs organisés en 12 catégories, les piliers de compétitivité, qui permettent de dresser un portrait de la compétitivité d'un pays.