La France n'a pas connu de croissance économique pour le troisième trimestre consécutif, a annoncé mardi matin l'Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE), en observant que «la production marque le pas (et que) la consommation des ménages est atone».

Le produit intérieur brut (PIB) a stagné en volume entre avril et juin (0,0%), comme il l'avait fait de janvier à mars (0,0%), selon l'INSEE. L'évolution pour le quatrième trimestre 2011 est désormais estimée à 0,0% (au lieu du 0,1% publié précédemment) car les indices de production industrielle ont été révisés à la baisse.

Au deuxième trimestre 2012, la production totale de biens et services est restée stable, selon l'INSEE. Celle de biens manufacturés a reculé (-1,0%), notamment celle de matériels de transport (-3,3%), tandis que la production de services croissait faiblement (+0,2%).

Après une petite progression au premier trimestre (+0,2%), les dépenses de consommation des ménages se sont légèrement repliées (-0,2%). D'avril à juin, les achats de textile-cuir ont chuté (-5,3%), tout comme la consommation alimentaire (-1,3%). Les dépenses en services ont reculé (-0,2%), principalement dans l'hébergement et la restauration (-1,9%). Les dépenses d'énergie ont ralenti mais sont restées dynamiques (+2,7% après +3,5%).

Au total, la demande intérieure finale (hors stocks) contribue faiblement à l'évolution du PIB: +0,1 point au deuxième trimestre. Les variations de stocks des entreprises contribuent aussi positivement à l'évolution de l'activité: +0,3 point.

En outre, les dépenses d'investissement se redressent: la Formation brute de capital fixe (FCBF) a augmenté de 0,6% au deuxième trimestre.

En revanche, le solde extérieur apporte une contribution négative: -0,5 point. Les importations ont accéléré (+1,8% après +0,6% plus que les exportations (+0,2% après +0,1%).