La justice américaine a donné raison lundi au groupe américain Liberty Media qui accusait le français Vivendi de «fraude, déclaration trompeuse et dissimulation» sur sa crise de liquidités en 2003.

Un grand jury d'un tribunal de Manhattan, à New York, a conclu que Vivendi devrait payer jusqu'à 765 millions d'euros (environ 956 millions de dollars) à Liberty Media, groupe de l'homme d'affaires John Malone, à titre de compensation.

Vivendi a aussitôt contesté cette décision.

«Vivendi conteste le verdict rendu par un jury ce 25 juin 2012 dans un procès intenté par Liberty Media Corporation et certaines de ses filiales devant le tribunal fédéral du District sud de New York», a commenté le groupe de médias dans un communiqué.

«Le groupe entend user de toutes les voies de recours existantes pour faire annuler la décision ou réduire le montant des dommages et intérêts. Le jury a limité les dommages-intérêts que Vivendi pourrait être tenu de verser à 765 millions d'euros», ajoute-t-il.

Un avocat français travaillant avec l'équipe de défense américaine du groupe, Hervé Pisani, a expliqué à l'AFP que Vivendi allait déposer «dans les prochains jours» des motions contestant la validité juridique du verdict rendu lundi.

Si le tribunal donne raison à Vivendi, «un nouveau procès aura lieu», a indiqué M. Pisani. Dans le cas contraire, un jugement est attendu à partir de la fin août, et s'il est négatif pour Vivendi, le groupe fera appel.

«Vivendi considère qu'il existe de nombreux motifs de faire appel et reste convaincu qu'il n'a commis aucun manquement. Le groupe continuera de se défendre avec force, les motifs pour interjeter appel étant nombreux», précise le communiqué.