Le plan de sauvetage de la Grèce convenu en mars à Bruxelles totalise 237 milliards d'euros. Des assouplissements devront être offerts par l'Union européenne, advenant une victoire du parti de centre droit Nouvelle Démocratie, demain.

Dans sa forme actuelle, le plan aggrave la récession qui a rapetissé la taille de l'économie hellène de 14% depuis 2009.

En voici la teneur:

Le Fonds européen de stabilité financière avance des prêts de 130 milliards d'euros, échelonnés sur plusieurs années. Le taux d'intérêt est fixé à 0,5% pendant les cinq premières années et à 1,5% pour les 25 années restantes.

Le secteur privé, qui détenait environ 200 milliards de la dette publique grecque, a radié 53,5% de la valeur faciale de ses créances. Elles ont été troquées contre de nouvelles obligations venant à échéance en 2042. Pour les créanciers privés, cela représente une perte d'environ 70% sur leurs prêts initiaux.

Les taux d'intérêt consentis sur le premier sauvetage de 110 milliards, adopté en 2010, sont réduits rétroactivement à 1,50%. Ils sont fixés présentement à 2,00% jusqu'en 2013 puis à 3,00%.

Enfin, la dette grecque, détenue par la Banque centrale européenne et les banques centrales nationales, reste intacte. En revanche, comme elle a été achetée à prix bradé sur le marché secondaire, les profits réalisés seront refilés à la Grèce.

Ce plan vise à ramener de 160% à 120,5% le ratio de la dette de la Grèce sur son PIB d'ici 2020, une folle gageure, s'il n'est pas assoupli.

On s'attend donc à ce que les échéances de remboursement soient allongées et les coûts d'emprunt diminués.

Bon prince, l'Union européenne pourrait aussi financer la modernisation des infrastructures grecques via la Banque européenne d'investissement.