Le président américain Barack Obama a salué les progrès réalisés pour contrer la crise économique en Europe, affirmant que la croissance et l'emploi devaient avoir la «priorité», samedi à l'issue du G8 à Camp David, aux États-Unis.

«Tous les dirigeants sont d'accord aujourd'hui ici, la croissance et l'emploi doivent être notre priorité absolue», a déclaré M. Obama, ajoutant que «le sens que le débat a pris récemment doit nous donner confiance sur le fait que l'Europe a pris des mesures significatives pour s'attaquer à la crise».

«Les pays, au niveau individuel, et l'Union européenne dans son ensemble ont entrepris des réformes importantes qui vont améliorer les perspectives de croissance à long terme», a assuré M. Obama dans une courte déclaration à la presse à l'issue de deux journées de sommet.

«Il y a maintenant un consensus de plus en plus net sur le fait qu'il faut en faire plus pour créer de la croissance et des emplois dans le contexte de ces réformes budgétaires et structurelles», a estimé le président américain, selon qui «ce consensus de progrès a été renforcé ici à Camp David».

Concernant la situation en Grèce, où la crise de la dette se double d'une crise politique, le dirigeant américain a aussi réitéré son appel à voir ce pays «rester dans la zone euro tout en respectant ses engagements». Il a aussi dit reconnaître les «sacrifices douloureux que les Grecs ont consentis».

Les dirigeants européens «connaissent les enjeux. Ils savent l'importance des choix qu'ils doivent prendre et les coûts politiques, énormes et sociaux énormes s'ils ne les prennent pas», a prévenu le dirigeant américain.

Les dirigeants des pays du G8, dont le sommet a été dominé par la crise de la dette européenne, avaient auparavant plaidé pour une zone euro «forte et unie», avec la Grèce, et s'étaient engagés à «encourager la croissance», tout en prenant des mesures contre les déficits.

Plus tôt samedi, M. Obama avait affirmé que la recherche de la croissance et la lutte contre les déficits devaient aller de pair, une façon de contenter à la fois la chancelière allemande Angela Merkel, apôtre de la rigueur, et les nouveaux dirigeants italien Mario Monti et français François Hollande, qui souhaitent donner davantage priorité à la relance.

Mais Mme Merkel, qui devait rencontrer en tête-à-tête M. Obama à Camp David samedi soir, a nié toute divergence entre Paris et Berlin sur ce sujet.

«Le message important à retenir du sommet, c'est que la consolidation des budgets et la croissance sont les deux faces de la même médaille», a-t-elle affirmé. Selon elle, les dirigeants des pays du G8 et de l'Union européenne «sont tombés entièrement d'accord pour dire qu'il faut les deux choses: de la discipline budgétaire (...) et en même temps des efforts pour la croissance».

M. Hollande a affirmé avoir obtenu que le soutien à la Grèce soit mentionné par le G8. «Le message que j'ai voulu porter (...) ça a été le souhait que la Grèce reste dans la zone euro, respecte ses engagements, mais soit appuyée, accompagnée par l'Europe pour stimuler sa croissance», a déclaré M. Hollande.