Les agences de notation Fitch Ratings et Standard & Poor's ont assuré lundi que l'élection du socialiste François Hollande à la tête de la France n'aurait «pas de répercussions» immédiates sur la note du pays, qu'elles n'excluent toutefois pas d'abaisser à terme.

Dans un communiqué, Fitch a confirmé que, «en l'absence de chocs majeurs», elle ne se prononcera pas sur la perspective d'évolution de la note de la France avant 2013. Cette note est actuellement de «AAA», la plus haute possible, mais elle a déjà une perspective «négative», qui implique que l'agence pourrait l'abaisser à moyen terme.

L'agence a noté que «cette victoire électorale marque un changement important dans la conduite de la France et de l'Europe».

«Mais le nouveau président doit relever les mêmes défis que son prédécesseur: renforcer sa crédibilité budgétaire, stimuler le potentiel de croissance à moyen terme de la France, faire face à la crise de la zone euro», a détaillé Fitch.

Une autre grande agence de notation, Standard and Poor's (SP), avait aussi estimé quelques heures plus tôt que la victoire de M. Hollande n'avait pas «d'impact immédiat» sur la note du pays ou sur sa perspective d'évolution.

SP est la seule des trois agences de notation - la troisième étant Moody's Investors Service - à avoir déjà retiré à la France sa note maximale «AAA». Elle est désormais évaluée à «AA+» avec une perspective négative.

L'agence avait affirmé dans un communiqué «ne prend(re) pas de position politique sur les candidats individuels ou le résultat de toute élection que ce soit».

«Nous allons analyser les décisions politiques du président-élu de la France et du nouveau gouvernement, en prenant en compte les résultats de l'élection législative de juin», avait-elle toutefois prévenu.

De son côté, Fitch a expliqué que son «examen des fondamentaux de crédit de la France intègrera notamment l'évolution de la crise de la zone euro et des risques que cela entraînerait sur l'économie et les finances publiques françaises, ainsi que l'évaluation par l'agence des perspectives économiques et de réduction de la dette publique à moyen terme».