Le Fonds monétaire international prévoit que la récession en Grèce s'achèvera en 2013 si tout se passe comme le prévoient ses partenaires internationaux, a indiqué jeudi un porte-parole.

«Il est clair que la Grèce est toujours en récession et qu'elle fait face à un contexte économique très difficile, exigeant», a affirmé le directeur des relations extérieures du FMI, Gerry Rice, lors d'un point de presse à Washington.

«Notre projection actuelle est que la récession s'achèvera dans le cours de l'année prochaine, et ensuite» que la Grèce «reviendra sur une trajectoire de croissance. Pas une trajectoire spectaculaire de croissance, mais réaliste», a-t-il poursuivi.

«Tout cela encore une fois est fondé sur l'hypothèse selon laquelle toutes les pièces s'assemblent», a expliqué le porte-parole, citant la mise en oeuvre des réformes promises par la Grèce, l'effacement d'une partie de la dette publique par ses créanciers privés, et un soutien financier de la zone euro et du FMI.

La Commission européenne a indiqué jeudi que selon ses projections le produit intérieur brut de la Grèce devrait reculer en 2012 pour la cinquième année consécutive, de 4,4%, après avoir chuté de 6,8% en 2011.

Le FMI s'est dit convaincu que la Grèce avait la possibilité de renouer avec la croissance tout en restant dans la zone euro.

«Dans une union monétaire, sans possibilité d'agir sur le taux de change, la seule manière d'augmenter sa compétitivité est de parvenir à une progression plus faible des salaires et une hausse de la productivité», a souligné M. Rice.

«Doper la productivité signifie casser tout un ensemble de privilèges, en particulier dans le secteur des biens et services non exportables: les professions excessivement réglementées, les transports, etc. Encore une fois, ces choses sont cruciales pour augmenter la croissance et l'emploi», a-t-il estimé.