Un éventuel libre-échange avec l'Union européenne (UE) pourrait toucher les sociétés d'État et les municipalités québécoises, mais pas Hydro-Québec, a indiqué mercredi Jean Charest.

Le premier ministre réagissait ainsi à la sortie du Réseau québécois sur l'intégration continentale, qui a obtenu des documents détaillant les positions que défendent le Québec et le Canada à la table des négociations face à l'Europe.

Mais quoi qu'il arrive, l'UE devra consentir à la réciprocité, a insisté M. Charest en entrevue avec La Presse Canadienne à Davos, en Suisse, où il participe à la réunion annuelle du Forum économique mondial.

Pour prospérer, le Québec n'a d'autre choix que d'ouvrir ses marchés, a fait valoir le premier ministre, en soulignant que l'UE compte 500 millions d'habitants. Selon lui, le Canada et le Québec sont sortis «grands gagnants» de l'Accord de libre-échange nord-américain.

Jean Charest a assuré qu'il n'était pas plus difficile pour lui de défendre ce projet malgré la tourmente économique dans laquelle est plongée l'Europe depuis plusieurs mois.

Il a par ailleurs reconnu que des divergences subsistaient encore à propos de la protection de la diversité culturelle dans le traité. L'UE et le Canada s'entendent sur le principe, mais pas sur la manière de le traduire dans le texte.