Les principales banques françaises présentes à Wall Street --BNP Paribas, Société Générale et Crédit Agricole-- sont en passe de supprimer un millier d'emplois aux États-Unis en raison du resserrement de leurs financements en dollars, affirment lundi Les Echos.

Un expatrié d'une banque française a expliqué sous couvert d'anonymat que «le mouvement a été très brutal ces dernières semaines».

«Ceux qui n'ont pas eu la chance d'être rapatriés au siège ont été parfois remerciés du jour au lendemain», a-t-il ajouté.

«C'est un ajustement de modèle dicté à la fois par les évolutions réglementaires de Bâle III et la réduction de nos financements en dollars non sécurisés», a déclaré Diony Lebot, directrice générale de SocGen Americas, citée dans le journal.

Pour 2012, Mme Lebot précise que, «même si l'accord entre les banques centrales sur les +swaps+ de liquidités et les mesures de financement de la BCE ont permis d'éviter un "credit crunch" (contraction brutale de l'offre de crédit), il y a toujours des signes d'impatience et de frustration du côté des investisseurs anglo-saxons», a-t-elle ajouté.

La branche américaine de la Société Générale a déjà réduit de 20% ses effectifs new-yorkais, soit 400 départs sur 2000 salariés, selon le quotidien financier.

BNP Paribas, qui a en novembre annoncé des suppressions d'emploi, devrait réduire de près de 10% ses effectifs dans la capitale américaine de la finance, soit 300 départs sur 3500 salariés.

Quant au Crédit Agricole, il a prévu de supprimer 2350 emplois dans le monde, dont 1200 à l'international. Le journal ne précise pas le nombre d'emplois supprimés par le groupe à New York.