À pareille date l'an dernier, rares étaient ceux qui avaient prédit le déménagement des Thrashers d'Atlanta à Winnipeg. Les Coyotes resteront-ils à Phoenix? Québec aura-t-elle une équipe la LNH? Le jeu des prédictions s'annonce tout aussi hasardeux pour 2012.

«À mon avis, Québec est la candidate de tête pour accueillir une nouvelle équipe de la LNH devant Kansas City, mais j'ai l'impression que les Coyotes joueront une autre saison à Phoenix (en 2012-2013)», dit l'économiste américain Gary Rishe, qui enseigne à l'Université Webster à St.Louis. «Je ne vois pas beaucoup d'investisseurs qui voudraient se lancer dans l'aventure à Phoenix avant de connaître les paramètres de la prochaine convention collective. Si rien ne s'est matérialisé après la signature de la convention collective, la LNH explorera ses options pour déménager l'équipe.»

Un atout pour Kansas City

Selon le professeur de marketing sportif André Richelieu, la LNH n'a que trois options pour déménager une équipe: Québec, Kansas City et le sud de l'Ontario. «Je crois que les Coyotes vont finir par déménager, mais il n'y a pas que Québec en lice, dit le professeur de l'Université Laval. Il y a eu un déménagement au Canada cette année, alors on entend dans la presse américaine que le prochain déménagement devrait être aux États-Unis. Ces jeux politiques favorisent Kansas City. Il faut être extrêmement prudent dans ce dossier, car les attentes sont très grandes à Québec.»

«C'est clair qu'il y a assez d'enthousiasme chez les gens de Québec, mais la véritable question, c'est de savoir s'il y a assez de commanditaires et d'entreprises pour les loges corporatives. Malheureusement, je ne connais pas la réponse», dit Stephen Greyser, professeur d'administration à l'Université Harvard.

De report en report

Chose certaine, les Coyotes vivent sur du temps emprunté sous la propriété de la LNH à Phoenix. La LNH exploite l'équipe qu'elle a achetée en cour de faillite pour 140 millions, depuis 2009. La Ville de Glendale, qui éponge les pertes de 25 millions par année des Coyotes depuis deux ans, voulait régler le dossier avant le 1er décembre dernier. Ce n'est pas la première date butoir qui ne tient pas dans le dossier des Coyotes: en octobre 2010, Gary Bettman voulait trouver un propriétaire à temps pour le début de la saison 2011-2012.

La LNH et la Ville de Glendale avaient une entente de principe avec l'homme d'affaires de Chicago Matthew Hulsizer, qui aurait acheté l'équipe pour 170 millions, mais aurait reçu 197 millions sur cinq ans de la Ville de Glendale. La Ville n'a jamais pu émettre les obligations pour financer Hulsizer en raison des menaces de poursuites de l'Institut Goldwater, qui estime que l'entente contrevient à la Constitution de l'Arizona où il est interdit aux autorités publiques de donner des cadeaux aux entreprises privées. Hulsizer a retiré son offre en juin dernier.

Deux groupes en lice

La Ville de Glendale négocie actuellement avec deux consortiums pour l'achat des Coyotes: l'un mené par le propriétaire des Bulls et des White Sox de Chicago, Jerry Reinsdorf, et l'autre par l'ancien président des Sharks de San Jose, Greg Jamison.

L'autre option pour la LNH: convaincre la Ville de Glendale de payer les pertes des Coyotes pour une quatrième année en 2012-2013. Avec une nouvelle convention collective à l'avantage des propriétaires, l'équipe pourrait-elle être plus attrayante pour un nouveau propriétaire? André Richelieu en doute: «Peu de gens souhaitent perdre 30 millions par année avec une équipe de hockey», dit le professeur de marketing sportif de l'Université Laval.

LNH

Tom Gagliardi, un homme d'affaires de Vancouver ayant fait fortune dans le secteur hôtelier et de la restauration

Stars de Dallas:240 millionsUS

Terrence Pegula, un milliardaire américain ayant fait fortune dans le gaz naturel

Sabres de Buffalo: 165 millionsUS

NBA

Tom Gores, gestionnaire d'une firme d'investissement privé

Pistons de Detroit: 325 millionsUS

Un consortium de neuf investisseurs, dont le financier milliardaire Joshua Harris et l'acteur Will Smith

76ers de Philadelphie: 295 millions US