Dix après son entrée dans l'Organisation mondiale du commerce (OMC), la Chine est plus ouverte qu'auparavant aux investisseurs étrangers, mais l'accès à son marché reste encore fortement limité dans un grand nombre de secteurs:

AUTOMOBILE: Le marché chinois est dominé par les marques étrangères mais les multinationales doivent s'allier à des partenaires locaux au sein de coentreprises dont ils peuvent détenir 50% au maximum. La même contrainte s'applique aux fabricants de composants pour des voitures à énergies nouvelles (électrique...). Les quotas d'importations ont été abolis en 2005, mais la grande majorité des véhicules sont désormais fabriqués sur place.

BANQUE/FINANCE: Une banque étrangère ne peut détenir que 20% d'une banque chinoise, et la participation étrangère dans ces dernières est plafonnée à 25%. Les sociétés de courtage doivent s'associer à un partenaire chinois dans le cadre d'une coentreprise dont ils ne peuvent détenir que 33% au maximum. Dans la gestion de fonds et l'assurance-vie, la part étrangère est limitée à 49% et 50% respectivement.

AVIATION: Les fournisseurs étrangers de systèmes de réservation par ordinateur (CRS) ne sont pas autorisés à émettre des billets en Chine, où les agences de voyage et des compagnies aériennes doivent passer par la société chinoise TravelSky, qui détient un monopole de facto.

TELECOMS: Dans les services de télécommunications, l'obligation de trouver un partenaire chinois tient de fait les étrangers à l'écart d'un marché que se partagent trois opérateurs chinois (China Mobile, China Telecom et China Unicom).

BTP: Dans l'architecture, la situation est kafkaïenne: pour obtenir une licence, il faut prouver avoir déjà réalisé des projets en Chine, lesquels nécessitent d'être déjà en possession ... d'une licence. Pour la construction elle-même, les entreprises étrangères ne peuvent participer qu'à des projets financés par des capitaux étrangers ou à des projets spécialement sélectionnés.

INFORMATIQUE: Des entreprises à capitaux étrangers opérant en Chine sont écartées du marché des services informatiques dans des domaines allant de la sécurité sociale aux banques sous prétexte que ces programmes informatiques relèvent de la sécurité nationale.

ÉNERGIES RENOUVELABLES: Seules des coentreprises majoritairement chinoises peuvent opérer des éoliennes offshore. Mais les entreprises à capitaux étrangers ont repris espoir cette année avec la fin de subventions spéciales qui avantageaient énormément leurs concurrents chinois.

Source: Chambre de commerce européenne en Chine