Le balance commerciale du Japon a replongé dans le rouge en octobre à cause d'une chute des exportations de produits électroniques et d'une flambée de la facture énergétique, a annoncé lundi le ministère des Finances.

La balance commerciale de la troisième puissance économique mondiale a subi un déficit de 273,8 milliards de yens, contre un excédent de 812,6 milliards de yens l'an passé à la même époque.

En septembre, elle était revenue dans le vert après un lourd déficit enregistré au mois d'août. Habituellement excédentaire grâce à la puissance des secteurs exportateurs, la balance commerciale de l'archipel peine à retrouver un surplus régulier depuis le séisme et le tsunami du 11 mars dans le nord-est.

Cette catastrophe naturelle, qui a fait 20 000 morts et disparus, a endommagé des usines et rompu provisoirement les circuits d'approvisionnement des entreprises, tout en provoquant à Fukushima le plus grave accident nucléaire depuis celui de Tchernobyl (Ukraine) en 1986.

Les industries stratégiques de l'électronique et de l'automobile ont beau s'être réorganisées depuis, les exportations du Japon au mois d'octobre ont globalement décru de 3,7% sur un an, à 5 512,8 milliards de yens, un recul étant observé sur les principaux marchés du pays (Chine, États-Unis, Union européenne).

La fragilité de la demande mondiale en pleine crise d'endettement européenne d'une part et la vigueur handicapante du yen d'autre part ont en effet sapé le rétablissement des fabricants d'électronique.

Les ventes de semi-conducteurs vers l'étranger ont notamment flanché de 20,8%, celles de composants pour les appareils audiovisuels de 27,4% et celles de téléphones de 19%.

Si les livraisons de voitures ont légèrement progressé, de 4,7%, cela n'a pas suffi à inverser la tendance d'ensemble.

Les importations du Japon ont de leur côté bondi de 17,9%, à 5.786,6 milliards de yens.

La hausse des prix du brut ont élevé d'un tiers la facture pétrolière, bien que les volumes d'or noir achetés soient restés quasi constants.

L'achipel a en revanche importé des quantités nettement plus importantes de gaz naturel liquéfié (+17,9%), pour un montant renchéri de près de 64%. Les compagnies d'électricité ont dû augmenter la production de leurs centrales thermiques pour compenser l'arrêt de la plupart des réacteurs nucléaires de l'archipel depuis l'accident de Fukushima.