L'année 2011 a été une «année record» pour les réformes favorisant la libre entreprise dans le monde, et particulièrement dans les économies émergentes et en développement, a indiqué la Banque mondiale à l'occasion d'un rapport publié mercredi.

«Cela a été une année record en matière de nombre de réformes. Nous avons 125 économies mettant en oeuvre 245 réformes réglementaires institutionnelles», a indiqué à l'AFP Dahlia Khalifa, l'une des auteurs de ce rapport annuel intitulé «Faire des affaires» («Doing Business»).

La Banque mondiale y recense les changements dans le cadre juridique, les formalités administratives et les obstacles techniques pour la création et l'expansion d'une entreprise au sein de 183 économies, à l'aide d'institutions publiques, d'universitaires, de praticiens du droit et d'entrepreneurs.

Pour la sixième année consécutive, Singapour est en tête du classement des pays où il est le plus facile d'entreprendre. Les quatre pays suivants n'ont pas évolué par rapport à 2010: Hong Kong, Nouvelle-Zélande, États-Unis et Danemark.

La France se classe 29e, en recul de trois places. Elle est assez loin derrière le Royaume-Uni (7e) ou l'Allemagne (19e) mais loin devant l'Espagne (44e) ou l'Italie (83e), et au milieu d'un groupe d'autres pays d'Europe de l'Ouest: Belgique (28e), Portugal (30e), Pays-Bas (31e) et Autriche (32e).

Parmi les plus grandes économies émergentes dans le monde, la Chine (91e) se classe mieux que la Russie (120e), le Brésil (126e) ou l'Inde (132e).

L'Afrique est globalement en bas de classement, mais fait des efforts, d'après la Banque mondiale. «En Afrique subsaharienne, 36 gouvernements sur 46 ont amélioré l'environnement réglementaire pour leurs entreprises nationales en 2010-2011, un record depuis 2005. C'est une bonne nouvelle pour les entrepreneurs de la région, où démarrer et faire vivre une entreprise reste plus coûteux et complexe que dans n'importe quelle région du monde».

«Il y a cinq ans, nous concluions que les économies de l'OCDE et développées se concentraient sur les réformes réglementaires. Ce n'est pas qu'elles ont arrêté de le faire, c'est que le reste du monde a commencé à les rattraper», a relevé Mme Khalifa.