Les États-Unis ont annoncé jeudi avoir porté à la connaissance de l'Organisation mondiale du commerce près de 200 programmes de subventions de la Chine et une cinquantaine de l'Inde dont, selon Washington, ces deux pays auraient dû faire état eux-mêmes.

Le représentant au Commerce extérieur américain Ron Kirk a indiqué dans un communiqué avoir pris la décision de dénoncer les deux pays afin de faire respecter les règles de l'OMC, qui obligent chaque membre à être transparent sur les subventions publiques à ses exportateurs.

«La Chine et l'Inde ayant été incapables de remplir leurs obligations, il fallait que nous agissions, comme nous l'autorisent les règlements de l'OMC, et que nous fournissions le volume important de renseignements que nous avons collectés concernant les programmes de subventions dans ces deux pays», a-t-il expliqué.

Les États-Unis ont relevé que depuis son adhésion à l'OMC en 2001, la Chine n'avait produit qu'un rapport sur ses subventions, en 2006, couvrant les années 2001 à 2004.

Quant à l'Inde, qui a adhéré en 1995, elle a fait état de seulement trois programmes de subventions quand, pour la première fois depuis dix ans, elle a fait le point sur les siens cette année.

«Les États-Unis auraient préféré éviter» cette dénonciation, a souligné M. Kirk, mais «le manque de transparence limite considérablement la capacité des membres de l'OMC à s'assurer que chaque gouvernement suit les règles».

Le dossier est désormais dans les mains du Comité des subventions et des mesures compensatoires de l'OMC, qui surveille le respect des règles fondant l'organisation.