La forêt de gratte-ciels de Shinjuku s'illumine toujours le soir, quoiqu'avec un peu moins d'éclat que d'habitude. L'heure était à l'économie d'énergie au cours de l'été à Tokyo, à cause de la catastrophe de Fukushima qui prive la capitale d'une partie de son approvisionnement en électricité.

En outre, seulement 14 des 54 réacteurs nucléaires du pays fonctionnent depuis le tremblement de terre du 11 mars. Certains ont été stoppés pour des vérifications de sécurité, d'autres en raison de périodes régulières d'entretien.

Si l'énergie est rare, comment expliquer la présence des énormes semi-remorques publicitaires qui trimballent dans les rues de la ville de grandes boîtes vides, mais illuminées et tonitruantes? La publicité ambulante n'est pas proscrite. C'est l'électricité qui manque ici, pas le pétrole.

La consigne du gouvernement d'utiliser l'électricité avec parcimonie a été prise au sérieux. Chaque jour, les médias faisaient état de la consommation de la capitale, au kilowattheure près.

Dans les grands immeubles comme la L Tower à Shinjuku, des panneaux indiquent les efforts de réduction de la consommation, tant pour l'éclairage que pour la climatisation, qui doit être maintenue à 28 degrés.

Les employés de Toyota, plus importante entreprise japonaise, ont cessé de travailler le jeudi et le vendredi pour rentrer à l'usine le samedi et le dimanche, quand la consommation d'électricité du pays est moins forte. Les résultats ont été supérieurs aux attentes. Alors que l'objectif était de réduire la consommation d'électricité de 15% par rapport à l'été dernier, la consommation a diminué de 20,4% en juillet et de 21,9% en août. Une partie de cette réduction s'explique toutefois par la température estivale qui a été moins éprouvante que celle de l'an dernier.

Mais le gouvernement est satisfait et la période de restriction, qui avait commencé le 1er juillet et devait durer jusqu'au 22 septembre, a pris fin quelques jours avant, le 9 septembre.

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