Les économies occidentales ne devraient pas voir d'accélération de leur croissance en 2012, a estimé l'Institut de la finance internationale (IIF), centre de recherche des plus grandes banques du monde, dans des prévisions publiées jeudi.

Pour la zone euro, l'IIF prévoit un ralentissement de la croissance à 1,3 % après 1,7 % cette année.

«La spirale négative entre la faiblesse des économies périphériques et leur crise de la dette persiste avec l'extension de la contagion», a constaté l'Institut.

Il redoute à court terme «un ralentissement généralisé dans les pays du centre de la zone euro», dont les exportations devraient souffrir d'une conjoncture défavorable.

Pour les États-Unis, l'IIF table sur 1,8 % l'année prochaine après 1,6 % cette année.

Il a estimé que la première économie mondiale allait être handicapée par la rigueur contenue dans la loi dite de «contrôle du budget» votée par le Congrès le 2 août.

Les mesures prévues «amélioreraient le solde du budget d'environ 2 points de pourcentage» par rapport au produit intérieur brut, et coûteraient «quelque 1,5 point de pourcentage» de croissance.

Les banques ont estimé que les dépenses de relance prévues dans le plan pour l'emploi proposé le 8 septembre par le président Barack Obama avaient «peu de chances d'être adoptées», et que donc «la politique budgétaire serait portée sur l'austérité».

L'IIF parie cependant sur une amélioration de la conjoncture en 2013, avec 2,4 % de croissance. Elle permettrait à la banque centrale (Fed) de relever son taux d'intérêt, qui attendrait 0,75 % à la fin de l'année.