La directrice générale du Fonds monétaire international Christine Lagarde a affirmé jeudi lors d'un discours à Washington que les économies occidentales étaient dans un «cercle vicieux» aggravé par «les atermoiements des dirigeants» politiques.

Elle a appelé le monde à «faire front commun» pour parer au risque de récession aux États-Unis et en Europe, estimant que «personne» ne serait épargné si ces économies rechutaient.

«Il y a trop d'endettement dans le système. Les incertitudes planent sur les États dans l'ensemble des économies avancées, sur les banques en Europe et sur les ménages aux États-Unis», a écrit Mme Lagarde, selon le texte de ce discours transmis à la presse.

«La faiblesse de la croissance et la fragilité des bilans -- ceux des États, des établissements financiers et des ménages -- s'aggravent mutuellement, attisent la crise de confiance et freinent la demande, l'investissement et la création d'emplois», a-t-elle expliqué.

«Ce cercle vicieux gagne en intensité et, pour être franche, les atermoiements des dirigeants et les dysfonctionnements politiques n'y sont pas étrangers», a déploré la dirigeante du Fonds.

«L'heure n'est pas au repli sur soi, aux demi-teintes ou aux palliatifs .... Les dirigeants doivent aussi faire front commun», a-t-elle lancé. Car selon elle, «si les pays avancés sombrent dans la récession, les marchés émergents ne seront pas épargnés. D'ailleurs personne ne le sera».

Mme Lagarde s'exprimait une semaine avant une réunion des 187 États membres du FMI à Washington, lors des assemblées annuelles du FMI et de la Banque mondiale.

La croissance économique des États-Unis et de l'Europe, déjà lente au premier semestre, a encore faibli depuis le début de l'été, provoquant des remous sur les marchés financiers et aggravant les problèmes des États de la zone euro confrontés à une crise de la dette publique.