Le Fonds monétaire international (FMI) va préciser sa position quant aux pertes maximum encourues par les banques européennes sur la dette souveraine en zone euro, a indiqué samedi la directrice générale Christine Lagarde, déjà auteur de plusieurs appels à les recapitaliser.

Mme Lagarde, qui s'exprimait en marge du G8, a expliqué que le chiffre de 200 milliards d'euros, évoqué par le Financial Times, n'était qu'une estimation provisoire «actuellement en discussion» qui donnerait lieu à une publication fin septembre et qu'elle ne reflétait «en aucune manière les besoins en capital du secteur bancaire européen».

Pour l'ancienne ministre française de l'Économie, l'exercice mené par le FMI ne constitue «en aucune manière un test de résistance» comme ceux, réalisés par le régulateur européen, dont les résultats ont été publiés en juillet.

La nouvelle directrice générale du fonds a déclaré publiquement à trois reprises depuis la fin août que les banques européennes avaient besoin d'être recapitalisées. Des propos qui ont suscité des critiques en Europe et alimenté la nervosité des marchés.

Mme Lagarde a néanmoins précisé quelque peu son discours vendredi avant l'ouverture du G7 de Marseille, indiquant qu'elle ne visait que «certaines» banques et non les établissements européens dans leur ensemble, comme ses propos initiaux avaient pu le laisser penser.

Jeudi, le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schaüble, avait rompu les rangs européens et déclaré qu'il fallait pouvoir recapitaliser rapidement les banques européennes en raison de «nouvelles inquiétantes» en provenance de la zone euro.

La plupart des grandes banques européennes ont de nouveau été sanctionnées en Bourse vendredi, plusieurs d'entre elles flirtant avec le cours le plus bas de leur histoire.

Autre signe de tension, les prix des CDS, contrats d'assurance contre le défaut de paiement liés à ces banques, ont battu des records.