Le Fonds monétaire international (FMI) reconnaît désormais le Conseil national de transition (CNT) comme le gouvernement légitime en Libye, a indiqué devant la presse à Marseille (sud) sa directrice générale, Christine Lagarde.

«La Libye est maintenant formellement représentée au FMI par le CNT», a déclaré Mme Lagarde, à l'issue d'une réunion du G8 dans le cadre du Partenariat de Deauville, qui associe ces pays riches à quatre États arabes (Jordanie, Maroc, Égypte et Tunise). La Libye a été invitée à Marseille avec un statut d'observateur.

«Les procédures internes du FMI requièrent qu'un certain pourcentage de pays membres reconnaisse une nouvelle institution de ce type, c'est désormais chose faite, et ce depuis hier (vendredi)», s'est félicitée Mme Lagarde.

Le Conseil national de transition (CNT), issu de la rébellion, contrôle la majeure partie du pays, depuis l'éviction du pouvoir du colonel Mouammar Khadafi.

Le FMI a précisé dans un communiqué qu'il se tenait prêt à envoyer une mission en Libye. «Les services du FMI se tiennent prêts à se rendre en Libye pour une mission initiale d'information dès que les conditions le permettront, et à accompagner les nouvelles autorités de la manière qu'elles jugeront pertinente, afin d'aider l'économie à se redresser rapidement, et à gagner en vigueur et en viabilité», a déclaré Mme Lagarde, citée dans ce communiqué.

Le FMI a promis son aide, soulignant quelques priorités destinées à remettre en marche l'économie du pays, ravagée par plus de six d'insurrection et de guerre civile. «Les nouvelles autorités devront remettre rapidement en marche la production de pétrole afin de dégager des recettes, stabiliser la monnaie, rétablir le système de paiements, mettre en place une saine gestion des finances publiques», indique le FMI dans ce communiqué, rendu public à Marseille.