La nouvelle directrice générale du Fonds monétaire international (FMI) Christine Lagarde a déclaré mercredi avoir «parlé au téléphone» avec son prédécesseur Dominique Strauss-Kahn pour évoquer «un certain nombre de dossiers en cours».

«Je lui ai parlé au téléphone comme il se doit», a-t-elle affirmé à la chaîne de télévision France 24 au sujet de cet entretien avec son compatriote, toujours poursuivi pour tentative de viol par la justice américaine.

«C'était un contact strictement professionnel et voué exclusivement à la succession que je prends», a-t-elle ajouté.

Selon l'ancienne ministre française des Finances, «il est assez légitime» de «prendre contact» avec son prédécesseur «sur un certain nombre de dossiers en cours et sur un certain nombre de réformes dont il avait pris l'initiative».

Arrêté le 14 mai pour tentative de viol et agression sexuelle contre une femme de chambre de l'hôtel Sofitel de Manhattan, Dominique Strauss-Kahn a dû démissionner du FMI, ouvrant la voie à la nomination de Christine Lagarde, qui a pris ses fonctions mardi.

Après avoir été placé en résidence surveillée dans des conditions très strictes, l'ancien directeur général a été libéré sur parole la semaine dernière, le procureur ayant reconnu que la crédibilité de son accusatrice était sérieusement remise en question.

«La justice suit son cours. Elle fonctionne de manière différente aux États-Unis», a relevé Christine Lagarde au sujet de cette procédure. «Certains le regrettent, d'autres l'apprécient, moi je m'attache d'abord au respect de la présomption d'innocence et je crois qu'il serait formidable que les médias le fassent avec le même sens de la mesure», a-t-elle ajouté.