Le Canada et la Russie se sont engagés jeudi à renforcer leurs relations économiques et à accroître leur collaboration dans le secteur aérospatial et de la recherche scientifique sur l'Arctique, objet de convoitise pour ses importantes réserves d'hydrocarbures.

Le ministre canadien du Commerce international Ed Fast et le premier vice-premier ministre russe Viktor Zoubkov ont signé jeudi à Ottawa une déclaration conjointe afin de renforcer la collaboration économique et scientifique entre les deux plus grands pays du monde.

«Comme le commerce représente environ 60% de notre économie, il est donc essentiel, pour notre reprise économique, de renforcer nos liens avec des pays importants comme la Russie», a déclaré le ministre canadien selon un communiqué.

«La Russie connaît une croissance rapide et, à ce titre, elle a beaucoup de possibilités à offrir aux entreprises canadiennes, possibilités qui pourraient contribuer à notre croissance économique et à la création d'emplois», a-t-il ajouté.

Le commerce bilatéral Canada-Russie a atteint à 2,8 milliards de dollars en 2010, en hausse d'un peu plus 12% sur un an, selon les données fournies par les autorités canadiennes.

Les deux pays ont signé à Ottawa un «protocole d'entente» afin de renforcer leur production de produits aérospatiaux dans le but de gagner des parts de marché à l'étranger.

Le Canada et la Russie s'engagent aussi «à encourager» la mise en oeuvre «de possibilités de collaboration dans des secteurs émergents comme les nanotechnologies, l'Arctique et la recherche sur le climat, l'énergie et l'efficacité énergétique, les matériaux de pointe, les sciences de la vie et l'aérospatiale.

Le Canada, sans accuser directement la Russie, insiste depuis plusieurs années sur la défense de sa souveraineté dans l'Arctique, qu'en bonne logique Moscou pourrait menacer.

Selon l'Institut de géophysique américain (USGS), le cercle polaire renfermerait un cinquième des réserves encore non découvertes dans le monde, avec 13% du pétrole et 30% du gaz, la plupart en mer.