Le Japon a rechuté en récession, a annoncé jeudi le gouvernement, le produit intérieur brut (PIB) ayant baissé de 0,9% au 1er trimestre 2011 par rapport au précédent (-3,7% en rythme annualisé), à cause de la brutale chute d'activité économique due au séisme et au tsunami du 11 mars.

Une récession est définie par deux trimestres consécutifs de contraction du PIB.

L'économie nippone avait déjà décru de 0,8% au cours des trois derniers mois de 2010 par rapport au trimestre précédent (-3,0% en rythme annualisé), selon les statistiques officielles révisées en forte baisse).

Le recul pour la période de janvier à mars 2011 est quant à lui pire que prévu.

Les 26 analystes interrogés par le groupe d'informations économiques Nikkei s'attendaient en moyenne à un repli de l'ordre 0,4% d'un trimestre sur l'autre (soit -1,8% en rythme annualisé).

L'impact économique du séisme, du tsunami et de l'accident nucléaire de Fukushima qui s'ensuivit a fait plonger la confiance des investisseurs, les exportations et la consommation intérieure, sur fond de tristesse, d'anxiété, de désorganisation et de pénurie d'électricité.

Une accentuation de la décroissance est redoutée également au deuxième trimestre 2011 (avril à juin) du fait de l'ampleur des dégâts et des perturbations multiples occasionnées dans les circuits logistiques et la production industrielle, d'autant que les exportations sont également affectées.

Les fuites radioactives de la centrale accidentée de Fukushima rendent en effet méfiants les pays importateurs de produits nippons, forçant à des contrôles ou interdisant l'entrée de certaines marchandises sur leur territoire.

Dans ce contexte, la reprise n'est pas espérée avant les trois mois de juillet à septembre, lorsque la reconstruction aura plus concrètement démarré, avant une stabilisation escomptée à Fukushima en fin d'année.