Le Fonds monétaire international ne continuera à verser son aide à la Grèce, comme à n'importe quel Etat membre, que si sa dette reste à des niveaux supportables, a indiqué jeudi à Washington un porte-parole de l'institution, David Hawley.

«Dans n'importe quelle revue d'un programme, et ce n'est pas un commentaire spécifique à la Grèce, le FMI fait une évaluation de la viabilité de la dette», a affirmé M. Hawley.

«Et un programme ne peut avancer que si la dette est estimée comme étant supportable. J'insiste pour dire que c'est une généralité. L'examen de la Grèce ne sera pas différent», a-t-il précisé.

Le FMI doit envoyer «début mai» une mission à Athènes pour examiner les conditions du versement de la cinquième tranche du prêt de 41,9 milliards de dollars accordé à la Grèce en mai 2010.

Il examinera la stratégie de réduction du déficit budgétaire, les projets de privatisation, et les efforts d'assainissement du système bancaire, a ajouté le porte-parole.

M. Hawley a une nouvelle fois écarté les spéculations autour d'une éventuelle restructuration de la dette publique.

«Quand le programme pour la Grèce a été conçu, le gouvernement a décidé qu'elle serait remboursée et qu'il y aurait des garanties à ce sujet. Ces conditions ont été intégrées dans le cadre du programme et elles sont toujours valables», a-t-il souligné.

Les négociations se poursuivent entre le FMI et le Portugal

Le Fonds monétaire international est par ailleurs prêt à négocier «aussi longtemps que nécessaire» les conditions de son aide au Portugal, a affirmé jeudi à Washington un porte-parole de l'institution, David Hawley.

«Les négociations se poursuivent et continueront aussi longtemps que nécessaire», a affirmé M. Hawley lors d'un point de presse à Washington.

«Toutes les parties impliquées comprennent combien il est important d'obtenir un accord. Mais je ne veux pas faire de commentaire sur une date en particulier», a-t-il ajouté.

Le premier ministre portugais démissionnaire José Socrates a rappelé jeudi qu'il souhaitait «un effort» pour que les conditions de l'aide des partenaires européens du pays soit soumises aux ministres des Finances de la zone euro (Ecofin) lors d'une réunion le 16 mai.

Mais le chef de file des ministres des Finances de la zone euro, Jean-Claude Juncker, a estimé que le délai lui paraissait «court» en raison de l'impossibilité pour la Finlande de réunir son Parlement, renouvelé après des élections législatives le 17 avril.

Interrogé sur la possibilité que le FMI puisse accorder un prêt au Portugal sans que les Européens se mettent d'accord, M. Hawley s'est refusé à envisager cette éventualité.

«C'est un sujet sur lequel je ne vais pas spéculer. Nous négocions un programme avec la Commission européenne et la Banque centrale européenne, et les discussions se poursuivent», a-t-il expliqué.