Le taux de chômage en Grèce va continuer de s'aggraver et pourrait atteindre 22% de la population active en 2012, c'est-à-dire plus de 1,2 million de personnes, a estimé le président de l'Institut de l'emploi de la centrale du privé (Insee), Savvas Robolis.

Selon une étude universitaire grecque, qui prend en compte les données de l'Autorité des statistiques grecques (Ase) et celles de l'Organisme de chômage (Oaed), «le vrai taux de chômage en 2010 était 20%», a dit M. Robolis lors d'une réunion de la commission parlementaire sur l'évolution du marché d'emploi et les conséquences aux caisses des retraites.

De son côté, l'Ase avait indiqué que le taux de chômage en 2010 était environ 15%.

M. Robolis a expliqué que l'aggravation du chômage était due à la contraction de l'économie grecque, même si une amélioration est attendue à partir du deuxième trimestre 2011.

Le gouvernement table sur un recul du produit intérieur brut (PIB) de 3,5% en moyenne pour 2011 (-4,5% en 2010). Il prévoit pour sa part un taux de chômage de 14,5% en 2011 et de 15% en 2012, avant une première décrue, à 14,6%, en 2013.